ACTUALITÉS ÉCONOMIQUES

Héliberté dans le top 5 des sociétés d’hélicoptères françaises

Héliberté, créé en 1986 a été repris en 2010 par deux co-gérants Sébastien Durieux, fils de l’ex gérant, et Laurent Betton. Les deux associés ont racheté le fonds de commerce de l’ancienne société mancelle Jet Systèmes et l’ont renommé Héliberté.

De 3 hélicoptères en 2010 accessibles sur les bases du Mans (également siège social), Amboise et de La Rochelle, l’entreprise en compte aujourd’hui 15 répartis sur le Grand Ouest : Le Havre, Dinard, Mont St Michel, St Brieux, Quimper, Vannes, La Baule, Arcachon, Toulouse et St Giron (Pyrénées).

Pour accompagner son développement la société a en projet de tripler sa surface actuelle.

Sa croissance s’explique par une évolution des marchés.

L’activité actuelle se répartit en deux grandes catégories représentant chacune 50% du CA : le transport public et le travail aérien.

« Le transport public comprend toute l’activité de compagnie aérienne que nous réalisons pour emmener des passagers, que ce soit à la demande, en circuits touristiques ou pour des baptêmes ou des événements à survoler. Nous sommes par exemple partenaire de la course des 24H du Mans depuis la création de l’entreprise en 1986, pendant laquelle le stock d’hélico peut atteindre 20 machines pour voler tout le week-end. Nous couvrons aussi les grandes courses maritimes de la région telles que la Transat Jacques Vabre, la route du Rhum ou le Vendée Globe », explique Laurent Betton, co-gérant.

« Le travail aérien est quant à lui plus spécifique. Il s’agit là de vols pour des prises de vue aériennes, de surveillance de lignes électriques que nous assurons toute l’année pour Enedis de la région Centre jusqu’à Lyon avec 2 hélicoptères qui tournent en permanence sur des contrats de 6 ans. L’héliportage est une mission qui prend de plus en plus de place dans nos commandes. Nous effectuons ce type de mission pour accéder à des sites inaccessibles autrement. Par exemple nous intervenons sur Le Mont St Michel pour évacuer les matériaux de chantiers, les échafaudages ou pour intervenir sur l’entretien de l’archange posé au sommet…), nous intervenons sur des phares, sur des barrages difficilement accessibles. Dernièrement nous avons par exemple dû enlever du bois dans des sites classés Natura 2000 ; l’hélicoptère permet d’enlever le bois des forêts sans démolir les sols et en polluant moins que ne le feraient 3 camions mobilisés pendant 1 semaine car nous intervenons 2 heures en tout » . sur certains chantiers choisir l’hélicoptère revient parfois à réduire ses coûts par deux, à choisir la solution la plus rapide et parfois la meilleure pour l’environnement ». Pour compenser ses émissions carbone, Héliberté investit depuis 3 ans dans la plantation d’arbres fruitiers dans le Maine et Loire.

Un nouveau marché qui démarre : l’entretien d’un parc d’éoliennes maritimes

Depuis cette année, la société est impliquée dans un nouveau métier, en association avec une entreprise allemande qui a obtenu le 1er marché éolien à Guérande. « Nous allons travailler main dans la main avec cette société pour entretenir les éoliennes sur 6 ans. Nous sommes la 1ère entreprise en France à obtenir ce type de commande et avons été sélectionnés parmi une sélection de prestataires européens ».

L’entreprise qui employait un peu moins de 10 personnes en 2010 en compte aujourd’hui une vingtaine. Le groupe Héliberté gère son activité d’hélicoptères mais également son atelier de maintenance « Oxygène aviation » basé au Mans. Cette filiale permet à l’entreprise d’être autonome dans la maintenance de ses machines. Le groupe Héliberté dispose également d’une école de pilotage située à La Baule.

Construction d’un nouveau siège sur l’aéroport du Mans

Pour accompagner durablement son développement, l’entreprise souhaite construire de nouveaux locaux sur l’aérodrome, qui serviront à la fois au siège social et à l’atelier. Le co-gérant précise : « Nous prévoyons un investissement entre 800 000 et 1 million d’€. Aujourd’hui nous utilisons un peu moins de 600 m2 ; pour travailler confortablement et anticiper la suite du développement, il faudrait tripler cette surface. Le métier de la maintenance est en voie de développement. Nous entretenons en effet les machines déposées par certains particuliers de tout le grand Ouest qui nous confient leur hélicoptère et désirons proposer ce service en élargissant notre offre à un plus grand nombre de propriétaires d’hélicoptères. Nous sommes seulement deux sociétés de maintenance sur toute cette zone géographique ».

La plupart des grandes entreprises d’hélicoptères présentes en France ont été créées dans les années 80 et sont souvent financées par de grands fonds de pension. Cela n’empêche pas l’entreprise mancelle de se hisser parmi les entreprises les plus reconnues.

« Malgré deux années de ralentissement où nous avons souffert, nous poursuivons notre croissance. Le bilan à fin septembre sera mieux que celui de fin 2019. La compagnie aérienne devrait atteindre 6 millions d’€ de CA cette année. Nous continuons à recruter des profils de mécaniciens. Nous formons les stagiaires mécaniciens hélicoptère (formation en Bretagne) pour les recruter ensuite ».